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Le gel de nanos d’Angers,

une solution pour le cancer?

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La création d’un gel de nanocapsules à Angers offre de l’espoir pour la guérison du glioblastome qui est la tumeur cérébrale la plus fréquente.

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Dessin : Antoine MORIN

On estime à environ 2 700 cas nouveaux par an de ce cancer en France. Son traitement consiste le plus souvent à retirer la tumeur par chirurgie, une opération délicate car il est nécessaire de préserver les neurones sains situés autour. Puis dans le but, d’éliminer les cellules cancéreuses restantes une chimiothérapie par voie orale est conseillée. Mais malheureusement elle n’est pas souvent très efficace. En effet il existe dans notre cerveau une sorte de barrière protectrice: la barrière hémato-encéphalique. Elle sert à filtrer le passage des substances présentes dans le sang vers le cerveau et empêche le passage d’éléments toxiques.

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Mais il est malheureusement aussi très fréquent qu’elle empêche l’accès de médicaments anticancéreux aux tumeurs cérébrales. La rechute à ce cancer est donc pratiquement automatique et le taux de survie des patients très faible (5%).

Mais le laboratoire MINT de l’université d’Angers apporte un nouvel espoir grâce au développement de son gel de nanocapsules. Ces nanocapsules innovantes sont constituées d’huile, d’eau et de molécules tensioactives. On peut à leur surface y insérer une molécule de chimiothérapie: la gemcitabine. Elles ont aussi présenté l’avantage de s’associer de manière à former un gel, alors qu’elles restent à l’état de suspension sans présence de gemcitabine. Ce gel pourrait ainsi être appliqué par le chirurgien pendant l’opération et permettrait de couvrir le pourtour de la partie tumorale retirée dans le cerveau.

 

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Claire Gazaille, doctorante en pharmacologie, Véronique Simon, de la fondation Arc, qui vient de remettre un chèque de 50 000 € au chercheur Guillaume Bastiat, à Angers

Il permettrait donc une diffusion plus progressive de la chimiothérapie, par une libération continue des nanocapsules. Ce projet mené par Guillaume Bastiat a encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’être commercialisé: il faut vérifier que ces nanocapsules puissent former un gel mais aussi qu’elles pénètrent les cellules de glioblastomes et non les neurones sains. Mais le jeu en vaut la chandelle: il pourrait permettre de grandement améliorer l’efficacité de la chimiothérapie puisque la solution sera délivrée spécifiquement au niveau des cellules cancéreuses et pendant l’opération, ce qui empêchera la prolifération des cellules cancéreuses résiduelles. Si le gel se concrétise il pourrait être une incroyable découverte scientifique et donner un énorme coup de projecteur autant sur les nanos que sur la ville et le laboratoire MINT d’Angers.

Diane HABERT

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